Endométriose : comprendre la maladie et agir naturellement

L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique dans laquelle un tissu semblable à l’endomètre (la muqueuse qui tapisse l’utérus) se développe en dehors de la cavité utérine. Ces implants peuvent se loger sur les ovaires, le péritoine, parfois le rectum ou la vessie, et réagir au cycle hormonal comme l’endomètre classique. Résultat : douleurs pelviennes, règles très douloureuses (dysménorrhées), douleurs pendant les rapports, troubles digestifs, fatigue chronique… et parfois difficulté à concevoir. Même si cette pathologie est fréquente, elle reste encore trop tardivement diagnostiquée.

Mon approche, en tant que docteur en pharmacie et praticienne en naturopathie, n’a pas vocation à remplacer le suivi gynécologique ni les traitements médicaux, mais à vous aider à mieux vivre avec la maladie, à réduire l’inflammation et à soutenir vos mécanismes naturels d’élimination. L’endométriose est multifactorielle : elle implique une composante hormonale (hypersensibilité aux œstrogènes), une composante inflammatoire et souvent une perméabilité intestinale ou un déséquilibre du microbiote. C’est pourquoi la prise en charge doit être globale.

La première étape consiste souvent à travailler sur l’inflammation de bas grade. L’alimentation devient alors un véritable outil thérapeutique : privilégier les aliments frais, anti-inflammatoires (fruits et légumes colorés, épices comme le curcuma et le gingembre, poissons gras riches en oméga-3), réduire le sucre raffiné, les produits ultra-transformés et les graisses de mauvaise qualité. Chez certaines femmes, la réduction du lactose et du gluten améliore les douleurs digestives associées. Chaque personne restant unique, un accompagnement personnalisé permet d’identifier les aliments déclencheurs.

La deuxième étape est le soutien de la détoxification hormonale. Le foie et les intestins jouent un rôle clé dans l’élimination des œstrogènes. Quand cette élimination est ralentie, un “terrain hyperœstrogénique” peut s’installer. La physionutrition permet alors d’utiliser certains nutriments ou plantes (chardon-marie, brocoli, radis noir, apport en fibres) pour favoriser les voies d’élimination, tout en veillant à ne pas surcharger l’organisme. On peut aussi travailler sur la constipation, très fréquente et aggravante.

La gestion du stress est également essentielle. Le stress chronique entretient l’inflammation, perturbe le sommeil et sensibilise les récepteurs à la douleur. Des outils comme la sophrologie, la respiration ou l’olfactothérapie permettent d’abaisser le niveau de tension, d’améliorer la perception de la douleur et de redonner au corps des signaux de sécurité.

Enfin, il est important de rappeler que l’endométriose touche aussi le vécu émotionnel et le couple. Être écoutée, comprise, pouvoir déposer sa douleur sans la minimiser fait partie du soin. Mon rôle est de vous proposer un accompagnement éducatif, soutenant et réaliste pour que vous repreniez du pouvoir sur votre santé, pas à pas.