Insomnies : retrouver un sommeil réparateur grâce à une approche globale

Le sommeil n’est pas seulement un temps de repos : c’est un temps de réparation, de régulation hormonale, de nettoyage cérébral et d’intégration émotionnelle. Quand il est perturbé, tout l’équilibre se dérègle : fatigue dès le matin, irritabilité, envie de sucre, difficultés de concentration, baisse de l’immunité… L’insomnie n’est donc pas un simple “mauvais sommeil”, c’est un signal que le corps n’arrive plus à passer dans son mode nocturne.

On distingue souvent deux grands types de troubles : les difficultés d’endormissement (vous vous couchez mais le mental tourne) et les réveils nocturnes ou précoces (vous vous réveillez vers 2-4h et ne vous rendormez plus). Les causes peuvent être multiples : stress chronique, dérèglement du rythme veille-sommeil, environnement inadapté, périménopause, digestion tardive, consommation d’excitants ou encore carences micronutritionnelles.

Dans mon accompagnement, je commence toujours par l’hygiène du sommeil. Cela paraît simple, mais c’est très puissant. Il s’agit de réinstaller des repères clairs à l’organisme : heure de coucher régulière, exposition à la lumière du jour le matin, diminution des écrans le soir, chambre fraîche et sombre, repas du soir léger et digeste. Quand le cerveau retrouve de la prévisibilité, il réapprend à sécréter la mélatonine au bon moment.

La deuxième étape consiste à apaiser le système nerveux. Quand vous restez en mode “alerte” toute la journée, le soir vous n’arrivez pas à basculer en mode parasympathique, celui de la détente. La sophrologie, les respirations cohérentes, certaines huiles essentielles en olfactothérapie ou en diffusion (lavande vraie, petit grain bigarade) sont très utiles pour enclencher la déconnexion. L’objectif est de faire comprendre au cerveau : “tu peux te poser, tu es en sécurité”.

La physionutrition permet ensuite de vérifier si le terrain manque de certains cofacteurs de la synthèse des neurotransmetteurs du sommeil (comme le magnésium, la vitamine B6 ou le tryptophane). Une flore intestinale perturbée ou une alimentation trop riche le soir vont aussi nuire à la qualité du sommeil. Là encore, une réhabilitation digestive peut faire une réelle différence.

Il ne faut pas oublier le rôle des hormones féminines. À certaines périodes de vie (syndrome prémenstruel, périménopause), la baisse de la progestérone – l’hormone apaisante – rend le sommeil plus fragile. Le fait d’accompagner ces variations hormonales par l’alimentation, les plantes ou la gestion du stress permet souvent de réduire les réveils nocturnes.
Enfin, dormir mieux est un processus. On ne “force” pas le sommeil : on crée les conditions pour qu’il revienne. Mon rôle est de vous guider dans ces ajustements, de repérer les leviers prioritaires pour vous et de vous donner des outils concrets afin que vos nuits redeviennent réparatrices… et que vos journées soient plus légères.